Engagement professionnel : contribuer à la préservation de notre planète

Comment s’engager professionnellement pour la planète ?

Tandis que les crises écologiques se multiplient, de plus en plus de travailleurs ressentent le besoin urgent de donner un sens à leur activité professionnelle. Cette quête de sens s’accompagne d’une réflexion sur l’impact écologique de nos métiers au quotidien et sur la manière dont chaque individu peut contribuer à préserver notre planète.

Quelle dissonance entre conviction personnelle et profession ?

Marie, 38 ans, résume cette réalité : « Je ne me déplace qu’à vélo et en train, je ne mange presque plus de viande, mais je travaille dans l’industrie automobile, qui est loin d’être exemplaire en matière d’émissions de CO2. » Comme beaucoup, elle se trouve en proie à une dissonance cognitive entre ses valeurs personnelles et son environnement professionnel. Avoir des enfants a approfondi ce questionnement, l’amenant à envisager une reconversion vers un emploi plus en phase avec l’urgence écologique.

Quel moteur : passion ou nécessité ?

Marie prend soin de son équilibre financier et n’envisage pas de faire le grand saut vers l’inconnu sans préparation. Elle témoigne d’une réalité partagée par de nombreux actifs, qui peinent à concilier leur désir d’impact positif avec la sécurité que leur procure leur emploi actuel. « J’ai récemment envisagé un poste dans une entreprise du cloud, mais le secteur manquait de tangibilité sur l’environnement », explique-t-elle. Ce sentiment d’inadéquation pousse de plus en plus de salariés à chercher à évoluer au sein de leur entreprise avant de penser à changer de métier.

Comment gagner en compétences pour changer de métier ?

Avant de sauter le pas, bon nombre de salariés entreprennent de transformer leur entreprise de l’intérieur. La participation à des initiatives comme la Fresque du climat ou l’implémentation de politiques RSE est courante. Ces actions renseignent sur les défis environnementaux et permettent de se qualifier pour des métiers plus verts. Ce processus, qui requiert patience et engagement, ne garantit pas que le changement de voie se fasse immédiatement, mais ouvre la porte à une évolution professionnelle

Pourquoi une approche progressive ?

Il est essentiel de noter que la transition vers un emploi responsable et durable demande du temps. Claire Pétreault, experte en transition écologique et auteur d’un guide sur cette thématique, souligne que cette stratégie d’évolution interne va souvent de pair avec un renforcement des compétences. Cette tendance est particulièrement marquée chez les jeunes actifs qui, en plus de chercher un sens à leur travail, veulent également conjuguer leur quotidien professionnel avec les enjeux climatiques. Ils font évoluer leur activité plutôt que de l’abandonner.

Quels emplois choisir pour réduire son impact écologique ?

Les métiers verts prennent une place grandissante sur le marché. Selon un rapport du Céreq, les emplois verts, qui visent à réduire les impacts environnementaux, représentaient seulement 0,5 % de l’ensemble des emplois en France en 2017. Pourtant, cette proportion est en augmentation. A terme, il devient crucial pour les jeunes professionnels d’envisager ces métiers comme une option viable pour allier passion et responsabilité.

Comment s’engager dans une démarche écoresponsable ?

Les entreprises doivent prendre conscience de leur impact sur l’environnement. En intégrant des pratiques écoresponsables, certains professionnels réussissent à relier leur passion à une volonté de préserver l’environnement. Olivier, un pharmacien, s’engage à diminuer l’empreinte carbone de sa pharmacie en adoptant des actions concrètes. « J’observe que 8 % des émissions de CO2 proviennent du secteur de la santé », explique-t-il. Il s’apprête également à éduquer sa clientèle sur les choix écoresponsables.

Quels impacts pour les générations futures ?

Des jeunes professionnels tels qu’Emil et Jules, respectivement manageur des opérations et ingénieur en environnement, cherchent à inverser la tendance du réchauffement climatique à leur échelle. Ils comprennent que chaque acte, chaque choix au sein de leur entreprise peut entraîner des changements significatifs. « Au sein de Comerso, je vais m’assurer que nos invendus bénéficient à ceux qui en ont vraiment besoin », déclare Emil. Jules, de son côté, cherche à adapter les techniques anciennes pour réduire l’impact écologique des constructions. “Changer l’utilisation du béton, c’est un geste à fort impact”, indique Jules.

Pourquoi la prise de conscience est-elle essentielle ?

La prise de conscience collective est cruciale. Les actions locales, même modestes, sont essentielles pour lutter contre des problèmes globaux. Les initiatives menées par des entreprises et des individus, allant des petites actions de recyclage à des projets d’économie circulaire, montrent qu’il est possible d’aligner son travail avec des valeurs durables. Des personnalités ont réussi à créer des entreprises entièrement tournées vers la durabilité, comme des fleuristes biologiques trouvant de nouvelles voies pour le commerce tout en respectant l’environnement.

Quels obstacles à l’engagement professionnel ?

La lutte pour construire un avenir durable repose sur la capacité des entreprises à évoluer en fonction des préoccupations sociales et environnementales. Les salariés, engagés dans des actions écoresponsables, doivent souvent faire face au scepticisme. « Beaucoup de salariés se heurtent à un manque de soutien de leur direction », estime Arthur Gosset, cofondateur d’une association environnementale. La peur des retrogradations en cas de changement audacieux de cap est une réalité à laquelle de nombreux professionnels sont confrontés.

Comment surmonter ces obstacles ?

Pour conquérir ce défi, il est impératif de bâtir un réseau solide d’individus et d’organisations désirant initier ou soutenir un changement. Les mouvements citoyens qui s’épanouissent en ce moment recèlent un potentiel immense d’influence sur les politiques d’entreprise. La mobilisation pour un avenir durable est en marche. Elle semble prometteuse grâce à cette prise de conscience croissante et à l’engagement continu d’une nouvelle génération de professionnels qui cherchent à concilier leur travail avec le bien-être de la planète.