Peut-on encore boire un café écologique ?
35 000 tasses de café sont consommées chaque seconde dans le monde. Et ce chiffre est en augmentation, notamment en Asie. La question de l’impact environnemental d’une telle production se pose inévitablement.
Focus pour découvrir les capsules, réutilisables 🙂
Peut-on encore boire un café écologique ?
La production du café n’est pas toujours écologique, la culture du café est impactée, comme les autres cultures, par le réchauffement climatique. Le café est cultivé en montagne. Pour certains experts, en 2050 nous devrons produire 2 fois plus de café qu’aujourd’hui mais sur 2 fois moins de surface.
Peut-on alors produire du café écologique ?
Il faut, pour produire 1 kilo de café, 18 900 litres d’eau !
La production du café est très exigeante en énergie. Elle est source d’importantes déforestations – comme toutes les cultures intensives. Afin de cultiver toujours plus de plans de café, des forêts sont détruites. La production du café est aussi très gourmande en engrais et pesticides polluants. La culture et la transformation du café sont aussi particulièrement gourmandes en eau, pour l’irrigation des plants jusqu’au traitement et au lavage du café. Il faut, pour produire 1 kilo de café, 18 900 litres d’eau ! L’étape du traitement du café génère beaucoup de déchets et donc de pollution dans les cours d’eau voisins. Certains pays utilisent aujourd’hui une technique de fermentation du café à sec (plutôt que par trempage), afin d’économiser l’eau. Autre source de pollution : l’étape de l’emballage du café, qui émet beaucoup de CO2. Sacs de café, papier et carton, la café adore les emballages.
Il y a café et café écologique
Le choix du café est important. Le consommateur, de plus en plus averti de nos jours, a le choix parmi de nombreuses marques, dont certaines proposent des cafés écologiques. Plusieurs certifications équitables permettent de faire le choix d’un café qui respecte l’environnement et les producteurs. Le label Rainforest Alliance est l’un des plus connus et performants sur le plan environnemental. Pour en bénéficier, les torréfacteurs sont soumis à un cahier des charges moins strict que pour d’autres certifications. Mais les producteurs n’ont aucune garantie de prix plancher. La certification Fairtrade est plus exigeante que la certification Rainforest Alliance. Les producteurs sont mieux protégés contre la spéculation des prix du café. Ils gagnent donc plus d’argent et peuvent ensuite investir dans des méthodes de culture durables. Le café biologique est dénué de nombreuses substances chimiques, mais ne garantit pas une production durable. Choisir un café écologique c’est choisir un café certifié à la fois équitable et biologique, et acheté en vrac chez son torréfacteur local.
Consommer son café à la maison peut-être polluant
Le café peut aussi être une source de pollution à la maison. Une « mauvaise » habitude, source de gaspillage, par exemple, consiste à faire couler 6 tasses de café dans sa cafetière filtre et à n’en consommer que 2. Café, eau, filtre (même en papier) seront jetés et gaspillés. Un café écologique est donc un café filtre préparé en quantité juste suffisante pour sa consommation. Les machines expresso, elles, sont très énergivores mais n’utilisent que la quantité d’eau et de cafénnécessaires à la préparation du café. Pareil pour les machines à café à capsules. Elles utilisent juste la quantité d’eau et de café nécessaires pour préparer le café. Le problème de ces dernières est la composition des capsules. Leur empreinte écologique n’est réduite que si les capsules sont recyclées et recyclables. Et que les consommateurs prennent effectivement la bonne habitue de les recycler. Il existe encore de nombreuses capsules sur le marché qui sont fabriquées en matériaux non recyclables et sont donc refusées par les centres de tri. Si on préfère les capsules, on les choisit alors compostables ou réutilisables.