La transformation durable de l’agriculture est bénéfique à tous les niveaux
Quel est le principe d’une agriculture durable?
- Le système alimentaire actuel entraîne d’importants coûts cachés pour la santé, l’environnement et la lutte contre la pauvreté.
- La Food System Economics Commission propose un autre scénario pour une transformation durable de l’agriculture.
- Ce changement pourrait apporter des bénéfices annuels de 10 milliards de dollars et diminuer considérablement les répercussions sur le climat et la santé.
- Les décideurs politiques sont confrontés à un choix crucial pour l’avenir de notre alimentation et de notre planète.
Quels sont les coûts réels de notre système alimentaire actuel?
Le système alimentaire mondial, largement axé sur une agriculture orientée vers la productivité, cache des coûts estimés à 15 000 milliards de dollars par an, selon un rapport de la Food System Economics Commission (FSEC).
Ces coûts sont associés à des problèmes de santé publique, des dommages environnementaux et des questions de pauvreté.
Malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies, les taux de famine, de malnutrition et d’obésité continuent d’augmenter.
La biodiversité diminue et les écosystèmes sont menacés. Il est plus urgent que jamais de revoir notre modèle agricole.
Quelle est la vision alternative proposée pour l’agriculture?
Face à cette situation préoccupante, la FSEC propose un scénario alternatif, baptisé « Transformation du système alimentaire« , qui prône une refonte radicale de nos pratiques agricoles.
Ce modèle s’inspire des principes de l’agroécologie en rejetant l’utilisation intensive de pesticides, d’engrais chimiques et de monocultures.
L’accent est mis sur des exploitations agricoles de taille plus modeste, axées sur la production locale, et sur des modes de consommation favorisant une alimentation principalement végétale.
Cette approche pourrait non seulement éliminer la sous-alimentation d’ici 2050, mais aussi sauver des millions de vies et assurer un revenu décent à des centaines de millions d’agriculteurs.
Quels sont les bénéfices environnementaux et sanitaires de la transformation?
En adoptant ce scénario alternatif, nous pourrions atteindre la neutralité carbone d’ici 2040 et protéger davantage la biodiversité.
L’impact positif sur le climat serait considérable, avec la possibilité de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C.
De plus, la santé publique bénéficierait grandement de cette transformation, avec une réduction significative des maladies liées à l’alimentation.
La transformation est-elle économiquement viable?
Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le coût de cette transformation est bien inférieur à celui de ne rien faire. Il représenterait seulement 0,2 à 0,4 % du PIB mondial annuel, soit 200 à 500 milliards de dollars par an.
Dans le même temps, les bénéfices estimés pourraient atteindre jusqu’à 10 000 milliards de dollars par an, en évitant les effets négatifs sur l’environnement et la santé.
Pour y parvenir, la FSEC suggère de rediriger les subventions et les incitations fiscales vers des pratiques agricoles durables et des petites exploitations.
Quel est le rôle des décideurs politiques dans cette transformation?
Les décideurs politiques ont maintenant une opportunité sans précédent de changer la trajectoire de l’agriculture mondiale.
En se basant sur le rapport de la FSEC, ils peuvent augmenter le niveau d’ambition et diriger les politiques agricoles vers un avenir plus durable.
Cependant, les tendances actuelles indiquent que de nombreux gouvernements, y compris en Europe, continuent de privilégier un modèle productiviste.
La transition durable de l’agriculture offre une opportunité sans précédent de faire face aux crises climatiques, environnementales et sanitaires tout en améliorant la qualité de vie de millions de personnes.
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